Vin 2.0 : du neuf dans le marketing du vin
De nombreuses et vibrantes initiatives, d’abord américaines mais aussi françaises, visent à proposer une nouvelle façon de partager et d’échanger sur le vin.
Les nouveaux outils participatifs proposés par internet et notamment les technologies du web 2.0 secouent donc l’oenosphère.
Ouvrir le dialogue, multiplier les points de contact, rapprocher l’amateur du vigneron, privilégier l’interaction directe avec le consommateur, tels sont les bénéfices de ces approches innovantes. Nous assistons aux prémices d’une révolution : le Wine 2.0
Je tacherai de décrire dans une série de billets certains faits majeurs et leurs implications sur la communication des vins et spiritueux.
Première illustration : le dispositif complet mis en place par Guillaume Foltran du domaine des Crès Ricards en Coteaux du Languedoc qui défraie la chronique dans la blogosphère*.
Le domaine a mis en place conjointement :
– Une boutique en ligne sur eBay et un module de commande sur le site
– Une solution de paiement via Paypal
– Un blog via TypePad
– Des diaporamas et albums photos via Flick’r
– Un tableau de bord et de suivi des ventes via Netvibes
– L’accès à des cartes via Google Maps pour identifier les salons visités ou les restaurants affiliés
– Des achats de mot-clés via Adwords
– Un reporting marketing avec Google Analytics
– Le partage de documents via Box.net
– La gestion des flux RSS via Feedburner
– Une politique d’affiliation via Tradedoubler
Le retour sur expérience est bon : internet est devenu un nouveau canal de vente et contribue majoritairement à l’acquisition de nouveaux clients pour le domaine.
Autre exemple : précurseur des blogs de vignerons en France, Benoit Tarlant (Champagne Tarlant) a choisi d’ouvrir son exploitation et sa cave aux internautes en partageant de nombreux commentaires et vidéos avec les bloggers. Les sujets, didactiques et intéractifs, proposent un accès décomplexé à l’élaboration des champagne de la Maison. On retiendra également les vidéos des grêlons de juillet 2006 – voire aussi la découverte du sympathique crapaud.
Il est encore un peu tôt pour tirer un bilan de cette approche avant tout spontanée mais il semble que cela ait permis de renforcer la relation avec les clients existants et de contribuer à l’acquisition d’une nouvelle base de clientèle.
*lire la note dans le billautshow, cet article dans Les Echos ou le papier dans le magazine L’Entreprise du mois de juin.