Veuve Clicquot et la Baltique, suite… et à suivre !

Suite de l’aventure des flacons de la Baltique, que j’avais relatée cet été dans mes notes Comment maîtriser son actualité et Une belle opportunité de communication.
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Alors que le repêchage de 168 flacons par le gouvernement des îles d’Aland a pris fin,Veuve Clicquot publie aujourd’hui un communiqué annonçant que parmi les bouteilles repêchées, certaines s’avèrent effectivement être du Veuve Clicquot. En juillet dernier, les premières bouteilles remontées avaient initialement prêté à confusion sur leur origine, s’avérant finalement être du champagne Juglar, une maison châlonnaise aujourd’hui disparue.
« Hier, au cours d’une opération de rebouchage, François Hautekeur, oenologue de la Maison Veuve Clicquot, et Fabienne Moreau, historienne, ont été à même d’identifier avec certitude la marque Veuve Clicquot sur le miroir (face intérieure) d’un bouchon. Cette méthode est la seule façon d’identifier le champagne, ces bouteilles n’ayant pas d’étiquette. Trois flacons ont été identifiés avec certitude comme étant du champagne Veuve Clicquot et la probabilité qu’on en découvre plusieurs autres dans les semaines à venir est très élevée. L’opération s’est déroulée en présence de l’expert international Richard Juhlin : « Le Clicquot est assez sec, un peu comme un riesling. Sa robe est d’un jaune soutenu aux reflets verts, tout comme les notes élégantes et raffinées de zestes de citron vert, fleurs blanches et tilleul, conclues par une note épicée et toastée et un bouquet proche du brie de Meaux. Une fraîcheur incroyable assortie d’une longueur en bouche interminable qui rappelle un très vieux liquoreux. »   François Hautekeur décrit ce champagne Veuve Clicquot, parfaitement consommable : « avec un nez toasté, des arômes d’orange amère et de café, un goût fleuri très agréable« .
Depuis les premiers jours de cette belle histoire, la Maison Veuve Clicquot a parfaitement maîtrisé la gestion de cette actualité particulière, y compris alors que les premières bouteilles repêchées s’avéraient ne pas être du Veuve Clicquot. Que certaines d’entre elles le soient est de fait une bonne nouvelle pour la Maison rémoise. Je trouve d’ailleurs particulièrement intéressant que la Maison Jacquesson, héritière de Juglar, missionne à son tour actuellement sur place un historien pour effectuer des recherches sur le sujet.
Aujourd’hui, le gouvernement des Iles Aland annonce qu’il va vendre aux enchères une partie des bouteilles repêchées. Des enchères qui pourraient atteindre des sommets, s’incrivant aussi dans l’actualité : concours de circonstances, l’enchère la plus élevée pour une bouteille de vin a eu lieu hier à Genève, adjugeant une très rare bouteille de format Impérial du grand cru de Bordeaux Cheval blanc de 1947 à un collectionneur privé pour 304.375 dollars (223.967 euros), un record mondial pour une bouteille de vin -lire aussi ici.
A suivre donc. En attendant, je vous invite à regarder le magazine que France 3 consacrera à ce sujet dimanche 28 novembre prochain dans le 19/20.