Roberto Cavalli : après la vodka, le vin
Après avoir lancé sa vodka éponyme -une vodka italienne, positionnée ultra premium (60 €), distribuée en France par le distributeur de champagnes et spiritueux d’exception Part des Anges– le couturier italien Roberto Cavalli se lance dans l’univers du vin. Cette fois, ce n’est pas le monde des alcools qui s’intéresse à la couture (lire ici), mais le monde de la haute couture qui se penche sur la problématique vins et spiritueux.
Le choix du couturier d’investir dans le segment de la vodka est intéressant, même si, du point de vue du produit, c’est un peu tiré par les cheveux. La légitimité d’une vodka Roberto Cavalli se trouve moins dans ses origines -certes, l’originalité d’une vodka en provenance d’Italie peut servir de levier de communication en tant que tel- que dans l’écosystème du couturier : qui dit haute couture italienne dit aussi, dans l’imaginaire collectif, goût pour la fête, le monde de la nuit et l’ostentation.
Pour ce qui est du vin, le choix de Roberto Cavalli se justifie de manière plus évidente : les raisins sont issus du domaine familial en Toscane et gérés par son fils Tommaso. Le couturier explique qu’il prête son nom à ce vin pour aider son fils et lui faire profiter de sa notoriété – il ne se retranche pas derrière un discours préfabriqué sur une prétendue passion soudaine pour le monde du vin, ce qui est plutôt agréable, même si le couturier est depuis longtemps passé maître dans l’art de saisir des opportunités diverses et variées sur des sujets extrêmement éclectiques.
Je ne m’inquiète pas sur la capacité des deux cuvées Cavalli Collection et Cavalli Selection à trouver des acheteurs et des amateurs, reste à voir quelle sera la qualité du vin versus son positionnement prix et quel accueil lui sera réservé du point de vue des critiques oenologiques -si critiques il y a.
Lire aussi l’article de Vogue UK à ce sujet ici.