Whisky, cognac, rhum ou champagne : flacons en séries limitées, toujours plus exclusifs

Choix stratégiques pour cibles Über Premium ou marketing du manque et produits destinés uniquement à développer l’image d’une marque ? Qu’il s’agisse de whisky, de cognac, de rhum ou de champagne, le nombre de cuvées se positionnant comme les plus chères ou les plus exclusives se multiplie.
Sowinerhum_3 Pour assumer leur positionnement prix, certaines cuvées revendiquent leur ancienneté, à l’image de ce rhum mis en bouteille dans les années 1940 et proposé à Londres à £26,000 (lire l’article ici) ou de ce whisky « historique » de la George Washington’s Distillery, autographé de la main du président George H.W. Bush (père), vendu dans le cadre d’une oeuvre caritative aux États-Unis pour $35,000 (le communiqué complet ici).
Sowine_whisky_4 La maison de cognac Hennessy propose quant à elle une série limitée -300 exemplaires- de son XO, exceptionnellement mis en bouteille au format mathusalem (6 litres), des flacons qui seront vendus aux enchères -approche caritative, là aussi- avec un prix de réserve de 15 000 € l’unité (plus d’infos ici).
Sowine_boizel_3 Enfin, jouant sur la rareté du produit -une problématique d’actualité en Champagne-, la maison Boizel n’hésite pas à utiliser la carte « marketing du manque » et annonce clairement la couleur dans sa dernière campagne presse « Introuvable, ou presque » : « Joyau de France de Boizel n’est en vente nulle part car sa rareté nous oblige à en limiter la diffusion. C’est pourquoi vous ne pourrez vous le procurer qu’à la propriété ou sur le site Boizel.fr« . C’est la première fois que je vois une maison de Champagne aborder aussi ostensiblement la question de la rareté du produit -et je trouve, ici, que c’est plutôt réussi -même si le traité est très classique. Dommage que l’offre spéciale « découverte » proposée sur la même annonce presse (invitation à aller sur un site internet spécifique pour acheter 6 bouteilles au prix de 5 et possibilité de renvoyer le champagne s’il ne convient pas) tue un peu le rêve et en tous cas, va à l’encontre du discours initial.