Oenotourisme dans le monde et potentiel des vignobles français

Sowine_marlboroughA l’heure où les offres de vacances à thème se multiplient, l’essor de l’oenotourisme n’est pas en reste : plaisir de concilier voyages et découverte de vignobles, quête des sens et plongée dans un univers authentique, pour quelques jours ou un week-end, chez soi ou au bout du monde…
L’attrait principal du voyage autour de la thématique vin est, pour moi, de proposer au visiteur la découverte d’un univers aux caractéristiques uniques et différentes à la fois : qui dit vignobles et vin dit toujours superbes paysages, gastronomie, amour de la terre, passion des hommes… mais d’une région à l’autre, d’un pays à l’autre, ce qu’il vous est proposé de vivre, de voir et de goûter est toujours singulier et original.
Sowine_peregrine Je trouve également enrichissant de pouvoir filer la thématique « visite de vignobles » en l’abordant sous d’autres angles que la seule dégustation du vin : spécificités des paysages, de l’architecture des wineries, de la culture de l’accueil ou encore vision insolite du métier par ceux qui le pratiquent, entre autres choses.
Après une vinodyssée d’un an, passée à parcourir les vignobles autour du monde, je me replonge avec plaisir dans le hors-série spécial vins du magazine Géo, « La folie des vignobles du monde« , qui vient de paraître. A la découverte de vignobles déjà réputés et d’autres moins connus ou en pleine expansion, un voyage dans les paysages et dans l’histoire du vin autour du monde qui donne envie de découvrir ces vignobles (voir ma note à ce sujet ici).
Le développement de cette forme particulière de tourisme en France et dans le monde ne peut évidemment qu’encourager les régions de vin à développer leurs structures et leur sens de l’accueil, un investissement certes, mais qui fait vraiment la différence et qui a démontré sa pertinence et sa rentabilité, en matière de retour sur investissement image comme financier.
Sowine_almaviva_2En la matière, parmi les régions précurseurs, citons la Napa Valley, en Californie, où chaque winery ouvre non seulement les portes de ses installations, mais met également à disposition du visiteur un lieu de restauration -de qualité- et autres boutiques de produits du terroir, le tout dans un environnement hyper confortable. La région du Cap, en Afrique du Sud, est également très bien organisée en la matière, et met tout en oeuvre pour accueillir le touriste amateur de vin, l’éclairer et lui simplifier son voyage, donnant l’impression que les domaines travaillent ensemble et non chacun pour soi, pour offrir le meilleur accueil aux visiteurs.
En France, les initiatives se multiplient, mais je regrette qu’elles soient encore très individuelles. Un travail concerté des différents acteurs de chaque région (et des domaines entre eux…) et une capacité à adapter aux vignobles français les best-practices du monde entier -à titre d’exemple, choisir de faire payer la visite mais rembourser le ticket d’entrée sur l’achat de vin, comme cela se pratique en Nouvelle-Zélande, ou encore proposer une restauration de qualité sur place et donner envie au visiteur de s’attarder, comme dans les vignobles australiens– et c’est tout le potentiel d’accueil des régions vinicoles françaises qui pourra véritablement s’exprimer !
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