Festival Omnivore 2015 : quand la mixologie entre en scène

Omnivore
Il n’y a qu’un seul endroit en France où vous pouvez vous gaver de pâté en croûte en écoutant Beyoncé sans rougir, un seul endroit où une marmite de tripes mijote tranquillement à côté d’un jus de mandarine, un seul endroit où le beurre revêt des allures de caviar et où un cocktail se boit et se lit comme une œuvre de Jackson Pollock : le Festival OMNIVORE !
Le Festival Omnivore vient de fêter ses 10 ans : 10 ans de découvertes culinaires toujours plus pointues, 10 ans de curiosités gastronomiques, 10 ans de jeune cuisine internationale et audacieuse. Le festival Omnivore joue brillamment son rôle de prescripteur en matière de tendances gastronomiques contemporaines, en invitant à chacune de ses éditions un parterre de chefs, de bartenders, d’artisans toujours plus inventifs et habités par leur passion. Cette année encore, Omnivore a fait bouger les frontières de la cuisine et a servi, pendant trois jours, matière à manger et à penser pour les mois à venir.
Parmi les tendances observées : une scène Cocktail qui bouillonne toujours autant d’idées et de mélanges improbables (relire Quand le cocktail devient moléculaire !), reflétant les initiatives en matière de mixologie venant de New York, Paris, Londres ou Shanghai (relire Mode des cocktails : new twists on old classics). Des accords mets-cocktails et la tendance des ‘foodtails’, créations spirituo-gastronomiques (cocktails à base d’ingrédients normalement utilisés en cuisine) qui ont encore de beaux jours devant eux. Enfin, le mélange des cultures et l’ouverture d’esprit comme maître-mots pour ces acteurs des tendances culinaires : c’est le restaurant Dersou à Paris qui s’est vu attribuer le prix de l’Ouverture, là même où ses accords venus d’ailleurs ont parfois suscité des réactions méfiantes, comme en témoigne son chef Taku Sekine lors de la remise de son prix sur scène.
Tout comme la jeune scène Street Food, la scène Cocktail donne la parole à des acteurs qui contribuent à casser les codes de leur propre secteur, mais aussi à déconstruire les habitudes de consommation. On pourrait citer ici le Marclee qui propose à ses clients d’associer le Saké à des mets japonais et The Beast qui met en avant l’accord mets-whisky, un accord initié il y a six ans déjà par les Single Malts Aberlour avec le Aberlour Hunting Club.
En attendant avec impatience la tendance du Spritz (voir cette excellente note du blog) au petit déjeuner, on a hâte d’entamer une nouvelle décennie 100% Jeune Cuisine.
Elise