Hommage au Jaune Clicquot : audace marketing du XIXe siècle
Evénement la semaine dernière à New York : Veuve Clicquot fêtait sa célèbre couleur jaune, une couleur reconnaissable entre toutes dans le monde du champagne et utilisée par la Maison rémoise depuis 130 ans.
L’événement : un itinéraire artistique organisé dans le premier building reconstruit sur le site du World Trade Center (et décoré pour l’occasion par le team Kuntzel+Deygas), une série d’expériences sensorielles autour du jaune Clicquot, créées par des artistes internationaux (pianiste, sculpteur, écrivain, danseur) et une dégustation du vin également orchestrée autour de la couleur, commentée par le Chef de Caves Jacques Péters.
Note finale de ces créations artistiques monochromes : le lancement de trois séries limitées de jéroboams (rebaptisés pour l’occasion Yellowboams), habillés de trois cuirs précieux (aligator, galuchat et autruche) de couleur jaune.
Au-delà de l’événement en tant que tel, célébré dans l’une des villes les plus fidèles à l’étiquette jaune -je me souviens de la réponse de ce serveur d’un restaurant new-yorkais à qui je demandais son avis sur le champagne que je pouvais commander : « Well, Clicquot, of course »- l’hommage rendu à cet habillage unique souligne aussi le caractère exceptionnellement précoce et audacieux de cette trouvaille « marketing » du XIXe siècle : différencier les flacons produits par la Maison de champagne en les habillant d’une étiquette tellement spécifique qu’elle en devenait unique et inimitable – ou presque.
Photo: Patrick McMullan