Veuve Clicquot et la DesignBox
Je suis toujours plutôt enthousiaste sur les innovations de la maison Veuve Clicquot : que ce soit en termes de produits, de packaging, de merchandising ou sur ses outils de communication, Veuve Clicquot manie toujours habilement l’audace et la modernité tout en respectant l’authenticité et la qualité de ses produits -lire mes notes concernant Veuve Clicquot ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici et ici.
Alors que la Maison vient de lancer sa DesignBox, « le nouveau coffret éco-friendly de Veuve Clicquot », me voilà pour le coup interloquée par la manière dont la Maison a choisi de communiquer sur le sujet : à la seule lecture de l’argumentaire présentant le produit sur le site
internet de la marque, je n’arrive pas à savoir réellement en quoi ce coffret est « éco-friendly ». La seule info livrée est qu’avec la DesignBox, « la maison a inventé le premier coffret industrialisable éco-friendly […] dont le développement a nécessité de longs mois de recherche ». Et aussi : « consciente des enjeux écologiques de ce nouveau siècle et du devoir de responsabilité collectif, Veuve Clicquot a mis en place une charte environnementale qu’elle applique à l’ensemble de ses activités, dont le packaging ».
Du point de vue du consommateur, je me dis que l’argumentaire aurait mérité d’être plus explicite :
- Je n’apprends rien sur les caractéristiques techniques qui font de la DesignBox un produit effectivement « éco-friendly » : est-ce lié au choix des matériaux et composants de l’étui ? à la manière dont il est fabriqué ? à son éventuelle dimension recyclable ?
- Je ne sais pas non plus si la DesignBox est vouée à remplacer l’étui classique, par exemple parce que la maison ferait le choix d’imposer sa politique éco-friendly à ses consommateurs. Certes, l’étui fait partie du produit pour diverses raisons -protection du flacon, dimension luxe du produit- mais n’oublions pas quand même que le plus éco-friendly serait qu’il n’y ait pas d’étui du tout.
Du coup, j’en viens à me demander pourquoi la Maison Veuve Clicquot, qui est effectivement précurseur en matière de développement durable, a besoin du prétexte de la DesignBox pour revendiquer ce statut et réaffirmer sa position en la matière. Une prise de parole nécessaire quelques mois après la sortie du produit Pop Earth de Pommery -lire ma note à ce sujet ici – ou de la cuvée Essentiel de Nicolas Feuillatte ?
A mon sens, la communication autour du lancement de la DesignBox aurait dû évoquer la politique de Veuve Clicquot en matière de développement durable en filigrane et comme une évidence plutôt que d’en être le prétexte. Une communication décevante… dommage pour le produit, qui semble par ailleurs répondre à des critères de praticité et d’esthétisme en cohérence avec les autres innovations Veuve Clicquot.