Créativité publicitaire et loi Evin : l'oeuvre d'art comme support de communication différenciant (à défaut d'être original)
J’étais interviewée hier sur les problématiques de créativité publicitaire et de loi Evin, dont j’ai déjà parlé ici et ici. A titre d’exemple je publie ces visuels publicitaires pour Ballantine’s, visibles depuis quelques temps en presse et affichage et créés par l’agence Marcel Paris -auteur par ailleurs de la sublime campagne « Choose Authenticity » pour la vodka Stolichnaya, dont j’avais parlé ici. Ou comment communiquer sur une marque d’alcool en utilisant un territoire de communication spécifique -ici, la création artistique- et en répondant à la problématique Loi Evin : rester dans la limite des éléments « objectifs » liés à la marque -des œuvres représentatives du produit, exposées dans un de ses lieux de consommation, en témoigne la mention « retrouvez cette oeuvre au restaurant La Blanchisserie à Boulogne-Billancourt ».
Ce choix de communication publicitaire apporte une dimension créative au produit, affirme son identité tout en créant la différenciation puisque la communication se fait sur le territoire de marque spécifique à Ballantine’s. Sans parler de la dimension internationale des artistes choisis et d’un choix de disciplines artistiques variées, avec un peintre, un sculpteur, un photographe et un artiste plasticien dont seul le prénom est cité pour faciliter l’identification.
Un petit air de « déjà vu » malgré tout, partiellement compensé par l’accroche, « Laissez votre Empreinte », qui invite le consommateur à s’affirmer et à reprendre à son compte l’expérience artistique selon Ballantine’s pour mettre en oeuvre sa propre expérience de création… et de dégustation. Une question enfin : si ces visuels peuvent interpeler accrocher le lecteur / consommateur par leur dimension esthétique et l’émotion qu’ils sucitent, permettent-ils de mémoriser la marque pour laquelle ces œuvres ont été créées ? A voir.