Communication et loi Evin : les cas du Parisien et de Moët & Chandon
J’aurai l’occasion de revenir sur les effets de la loi Evin sur la communication dans le domaine des alcools. En attendant, je vous laisse méditer sur deux condamnations récentes, qui concernent le journal Le Parisien d’une part, et la maison de champagne Moët & Chandon d’autre part, et qui interviennent quelques semaines après la condamnation du brasseur Heineken -lire ma note à ce sujet ici.
En substance, mon opinion sur la loi Evin est qu’elle n’a pas tué la créativité en termes de communication sur les alcools, bien au contraire, poussant les agences et annonceurs à trouver de nouvelles idées pour communiquer tout en respectant la loi. Les brasseurs en particulier savent faire preuve d’une vraie originalité -lire ma note à ce sujet ici.
Dans le cas de Moët & Chandon, la condamnation en appel de la maison de Champagne semble basée sur des arguments a priori justifiés par rapport aux contraintes de la loi : la publication d’un visuel associant la consommation de champagne et le fait de voir la vie en rose, l’accroche de la campagne, « la nuit est rose » accompagnant le visuel d’une bouteille entourée de pétales de rose – et incitant par là-même à la consommation -source CB News ici.
Dans le cas du Parisien, on sent un réel durcissement de l’appréciation des termes de la loi, le journal ayant été condamné pour avoir publié une série d’articles sur le champagne au moment des fêtes en 2005. On peut légitimement se demander où commence l’application de la loi et où s’arrête la liberté d’expression et le droit à l’information. Je vous invite aussi à lire sur le sujet la note de Thibault Leclerc sur le blog Gourmand, ici.
A suivre donc. Et n’oublions pas : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommons avec modération !